Sur Socotra, le quatrième des "big five" est connu sous le nom de :
FRANKINCENSE TREE
Il s'agit du Boswellia socotrana, l'Arbre à encens. Son nom "Frankincense" évoque "l'encens du Franc". D'un point de vue oriental, un Franc est un Croisé, plus tard un Européen faisant du commerce au Levant.
Les 11 taxons endémiques de
Boswellia représentent près de la
moitié de la diversité mondiale de ce genre. Socotra
abrite ainsi la plus grande diversité d'espèces de ce genre au monde. Malgré leur importance culturelle, les arbres à encens connaissent un déclin rapide, en raison des effets du
réchauffement climatique, de l'intensité du pâturage et du
commerce de l'oliban.
Ils produisent, en effet, la gomme-résine aromatique
bien connue sous le nom d'encens ou d'oliban. L'encens de la variété
socotrana est doux et parfumé.
Seul l'arbre mâle, haut de trois
mètres à maturité, produit la précieuse résine, mais il faut
attendre une bonne dizaine d'années pour qu'il fournisse un produit
de qualité.
La meilleure résine est recueillie en automne, à la
suite d'incisions pratiquées pendant l'été. C'est ce qu'on appelle
"l'encens blanc" par opposition à "l'encens roux",
recueilli au printemps après des incisions hivernales.
De toutes
les résines, l'encens est certainement celle qui a le passé le plus
prestigieux. La route de l'encens, rendue possible par la
domestication du dromadaire, a fait la fortune des royaumes
sud-arabiques. On le considérait dans l'Antiquité comme plus
précieux que l'or, utilisé pour ses vertus thérapeutiques et
cosmétiques, puis essentiel aux rituels religieux.
Le Frankincense tree fleurit en rose
LE BALSAMIER
Dans la même famille des Burseraceae, figurent quatre
espèces endémiques de l'archipel, du genre Commiphora qui produit
la myrrhe : planifrons, ornifolia, parvifolia et socotrana.
Crédit CC-JB
Commiphora planifrons
Crédit CC-JB
Crédit CC-JB
Peut-être Commiphora socotrana
Apparentée
à l'oliban, la résine du balsamier (Commiphora myrrha), est bien connue sous le nom de myrrhe, car elle est l'une
des offrandes des Rois Mages avec l'or et l'encens. Cette résine,
citée par la Bible, base de nombreux onguents et parfums, dès le
III° millénaire BC en Égypte, utilisée par les Assyriens pour
l'embaumement et ses vertus curatives, figure parmi les aromates très
prisés à Rome. Plus tard, à l’avènement du christianisme
l'inhumation supplante la crémation, l'encens perd un marché, mais
la myrrhe reste prisée jusqu'au Moyen-âge grâce à ses vertus
pharmaceutiques.
Commiphora ornifolia
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