Grâce à eux, je me suis penché assidûment sur cette destination méconnue, d'une originalité hors norme, qui me tentait depuis l'adolescence. Je veux dire que j'avais Soqotra en ligne de mire depuis très longtemps.
Ce sont eux qui m'accompagnent, qui crapahutent, et pas question de traîner la patte.
Nous avons donc été trois à partir, mon fils aîné, ma belle-fille et moi, pour une première semaine de marche dans la montagne. Une marche qui s'avère d'emblée très sportive.
Pendant la seconde semaine, trop calme pour eux, ils se lèvent à 5h du matin pour parcourir 15 km au pas de charge, puis courent sous le soleil, devant, puis derrière la voiture ralentie sur les pistes caillouteuses. Ils s'entraînent pour leur prochain Marathon des Sables. Je les ai accompagnés trois fois, pas plus, jamais devant la voiture...
Si vous aviez posé votre candidature, vous auriez prévu vos baskets, vos sacs à dos, vos tentes, tous vos impedimenta. Il n'y avait pas d'hôtel.
Nous partions sur une île, une île qui a bien des mérites, une île que nous allions découvrir après une escale à Abu Dhabi.
Nous partions pour... Soqotra, la plus grande île du Yémen, en mer d'Arabie !
Une île mythique, le rêve incarné.
Jean-Baptiste a rédigé un journal de voyage jour après jour que vous pouvez découvrir sous ce lien :
https://ousontccjb.fr/2025/02/27/socotra-le-voyage-imprevu/
Je vais tenter de compléter ce site par grands thèmes successifs pour évoquer au mieux cette terre lointaine. J'ai prévu plusieurs chapitres : les légendes, la géographie, l'Histoire, la population, la faune et surtout la flore.
Du nord au sud de l'île, lors de la première semaine, nous avons ahané à travers les Monts Haghier (ou Hagher), sur des sentiers très accidentés et caillouteux, enchaînant les dénivelés par 35° à l'ombre, avec nos sacs à dos trop lourds (pour moi), et des étapes inégales dont la plus longue s'éternisait sur 20 kilomètres.
Non, Jean-Baptiste n'a pas pratiqué l'ascension par cette face-là. Céline l'a suivi évidemment. J'avoue que c'est moi qui ai pris la photo...
Lors de l'étape de 20 kilomètres, inutile de préciser qu'en fin de journée je me suis rebellé, en pure perte, devant l'ultime escalade qui précédait obligatoirement une descente interminable dans la caillasse instable, avec des genoux vacillants et des pertes d'équilibre inquiétantes...
C'est bien la rivière que j'avais menacé de suivre pour rejoindre la mer. Tranquillement. Et pourtant c'est encore moi qui ai pris cette photo. Ai-je si peu de suite dans les idées ?
Tout cela pour expliquer que mon âme n'a eu d'autres ressources que de se déconnecter de la réalité, et que, puisque légendes il y a, il est naturel et instinctif d'y ajouter foi. Ce que vous ferez avec moi parce que je vous y convie dans le chapitre suivant.
Allons-y !
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