Abdulrahman nous a initiés à la dégustation sauvage grâce à la récolte de fruits dont nous ignorions la saveur, ceux du tamarinier et ceux du jujubier.
Le TAMARINIER
Le Tamarinier est un arbre originaire d'Afrique de l'est, qui s'est répandu sur toute la planète où il est cultivé pour la valeur nutritive de ses gousses, qui entrent dans la composition de multiples recettes.
L'arbre peut mesurer une vingtaine de mètres de haut.
Mais il ne fera pas partie des "big five" car il n'existe pas de variété endémique de Soqotra.
تمر هندي
Son nom vient de l'arabe, tamr hendi.
Son fruit, le tamarin, est parfois appelé "datte indienne".
Qui circule dans l'air, et m'enfle la narine
Le JUJUBIER
Le Jujubier ou "Ziziphus de l'Ancien Monde" compte jusqu'à 80 variétés, réparties dans toutes les régions tropicales et subtropicales de la planète.
Sur Soqotra, où sa variété Ziziphus spina-Christi n'est pas endémique, il s'agit du "jujubier de Palestine", dont les épines, identifiées sur la relique de la Sainte-Chapelle, ont garni la Couronne d'épines du Christ.
En fait, cette variété porte le nom de "spina-Christi", qu'elle soit épineuse ou non...
Mentionné dans le Coran, c'est le seul arbre considéré comme sacré par les musulmans.
Ce sont les nectars de l'acacia gommier, du dragonnier et du jujubier qui entrent dans la constitution du miel de Soqotra (cf. § 4).
Abdulrahman nous en a fait goûter les fruits, de la taille d'une petite olive, brun-orangé à maturité, qui participaient traditionnellement à la préparation de pâtes pectorales.
La pulpe demi-charnue, vite sèche, riche en sucre, est employée en confiserie, ainsi qu'en infusion pour des tisanes, ou en fermentation et distillation pour des liqueurs.
Dans la Haute-Antiquité, certaines variétés auraient joué un rôle important sous forme de farine, telle la variété ziziphus lotus, qui est consommée par les Lotophages dans l'Odyssée.
(A un âge avancé, je découvre ainsi que le Lotus n'est pas un nénuphar dont j'ai toujours cru les Lotophages friands !)
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